Et oui, le moment est venu, comme chaque année, de se bouger le popotin (et de se donner bonne conscience) avec l’arrivée de la Semaine de la mobilité, qui se clôturera, le dimanche 21 septembre, par le traditionnel dimanche sans voitures (et le dernier jour de l’été, snif… adieu, petites robes et sandales, au placard, le bikini et les tongues… jusqu’au printemps prochain qui, et c’est un scoop, arrivera trèèèès tôt en 2015!).
L’idée de la Semaine de la mobilité n’est pas de faire changer les choses en une semaine – faut pas rêver! Enfin si, faut rêver, mais pas à ça -, mais plutôt de faire évoluer gentiment les mentalités et de nous faire comprendre, à nous, pauvres citadins, que la voiture personnelle n’est pas le seul moyen de se déplacer en ville.
La voiture, c’est pas bien parce que:
- ça sent mauvais (bon, d’accord, les bus, ça sent plus mauvais encore, mais on peut caser bien plus de personnes dans un bus que dans une voiture – si si!)
- ça coûte cher
- c’est dangereux (surtout quand on envoie des textos en roulant… je sais de quoi je parle)
- ça coince dans les embouteillages
- etc.
Quelles alternatives?
Bon, d’accord. La voiture personnelle en ville, c’est pas bien. Mais alors, quelles alternatives nous propose-t-on à Bruxelles?
Les transports en commun
Bon, là, je suis super mal placée pour en parler: je ne les emprunte que rarement – je dirais même exceptionnellement, à savoir quand je n’ai d’autre alternative que la voiture et que Super-titine tombe justement en rade (ce qui est encore plus exceptionnel, vu que titine, c’est la plus fiable des titines, mais c’est tout de même déjà arrivé, mais par ma faute, justement, après avoir envoyé un texto en roulant (paaaaas bien qu’on a dit!) – titine n’en est hélas pas sortie indemne – je le referai plus jamais, promis juré!).
Bref, les transports en commun, si quelqu’un veut en parler, je l’invite à m’écrire (ici, dans les commentaires, ou sur ma page Facebook) parce que moi, je ne serais vraiment pas objective (en gros, je dirais que j’aime pas ça parce qu’ils sont trop rares/trop bondés/que me retrouver le nez sous les aisselles de ce monsieur vêtu d’un marcel dans le bus plein à craquer par une chaude journée d’été, c’est pas mon truc, et encore moins quand le bus freine brutalement et que mon nez se retrouve soudain noyé dans une masse de poils humides – bref, vous comprenez pourquoi je ne peux pas vous parler des transports en commun).
La marche à pied
Bon, là, il faut bien l’avouer, faut pas être trop pressé. Ni avoir de trop longues distances à parcourir. Ni porter de talons hauts (les pavés, c’est joli, mais ça n’a pas été inventé par une femme, c’est certain!). Puis dans nos contrées, mieux vaut s’équiper d’un bon parapluie aussi. Et moi, vu que j’aime pas ça, les parapluies, contrairement aux talons hauts, bah la marche à pied, j’évite.
L’auto-stop et le covoiturage
Ah, l’auto-stop! Je vous ai déjà raconté dans un autre billet ce qui m’est arrivé en Israël, le jour de mon arrivée, en faisant du stop pour rejoindre mon kibboutz. Un jour, je vous raconterai une autre expérience en stop, qui date de cette époque où je travaillais sur un bateau de croisières, telle Julie McCoy au service du Capitaine Stubbing, et où j’ai failli me faire séquestrer par deux Jamaïcains qui avaient accepté de m’emmener jusqu’au port d’Ocho Rios pour m’éviter de rater mon bateau (ça en jette, non? “J’ai faili rater mon bateau”. C’est quand même plus classe que “j’ai failli rater mon bus”, vous en conviendrez).
Bref, le stop, disions-nous. Peu pratiqué à Bruxelles, il faut bien l’avouer. Ceci dit, la technologie a du bon (du très bon, même), parfois, et on a des services comme Djump qui commencent à très bien marcher. Djump, c’est l’auto-stop des temps modernes, un service qui résulte directement de l’économie collaborative: tu télécharges l’appli sur ton téléphone et, le jour venu, au lieu de lever le pouce dans la rue en attendant (désespérément) qu’un gentil automobiliste daigne t’emmener, tu ouvres ton appli, tu regardes si un “chauffeur” Djump se trouve dans les parages, tu “l’appelles”, il passe te prendre et te ramène à la maison. Avant de lui dire au revoir, tu lui verses une “donation”, si le coeur t’en dit. Aucune obligation, le service étant a priori gratuit. Mais quand même, la plupart des gens laisseront quelque chose à cette âme bienveillante qui les aura ramenés sains et sauf chez eux.
Le taxi
Confortable, certes, le taxi reste un moyen de transport assez cher à Bruxelles. Et pas forcément pratique, même si certaines compagnies de taxi ont (enfin!) mis au point des appli pour faciliter la vie des clients. La nouveauté, dans ce domaine, nous vient de… l’Union européenne, qui a financé une nouvelle appli, baptisée Smartaxi qui va permettre à nos chers taxis de savoir où les clients se trouvent et, ainsi, de mieux répondre à la demande.
Uber – le taxi nouvelle génération: aaaah, Uber, qui n’en a pas entendu parler! Mais l’avez-vous seulement testé? Pour ma part, j’ai utilisé le service à Bruxelles, mais aussi à Barcelone et à Paris, et le constat a été à chaque fois le même: yes!! Efficace, convivial et économique – que demande le peuple?
Uber, ce sont des chauffeurs (vous, moi) “engagés” par le service, qui sillonnent la ville avec leur titine à eux pendant leur temps libre (ou à temps plein, certains en ayant fait un véritable métier) pour arrondir leurs fins de mois (et plus si affinités). Et oui, encore un bébé de l’économie collaborative.
Vous voulez tester? C’est simple: on s’inscrit sur le site, où l’on introduit ses coordonnées de carte de crédit, puis on télécharge l’appli (encore une) sur notre téléphone. Le jour où j’ai besoin d’une voiture, encore plus simple: j’ouvre l’appli sur mon téléphone, je vois, en temps réel, où se situe le véhicule le plus proche et dans combien de temps il pourrait passer me prendre. Je confirme la “commande”, et il n’y a plus qu’à attendre. Je peux aussi, avant de confirmer ma commande, demander un devis pour la course à effectuer – on évite les mauvaises surprises – genre le taxi qui te ballade et te fait faire le tour de la petite ceinture, avec un petit crochet par le ring, pour t’emmener de la Porte de Namur à Madou. Une fois arrivé à destination, le téléphone du chauffeur indique le prix de la course (sur la base de l’itinéraire calculé automatiquement par Uber) et le montant est automatiquement déduit de notre carte de crédit. Un reçu nous est bien sûr envoyé par email dans les minutes qui suivent. Perso, je suis fan!
Egalement appelé bicyclette, ou bécane, le vélo est un moyen de transport propre, économique, agréable (enfin, surtout quand il fait beau), passe-partout et bon pour la santé – bon pour le coeur, il vous sculpte aussi un corps de rêve, vous fait des fesses en béton, des cuisses galbées et de jolis bras musclés. Vous l’aurez compris, le vélo, je suis fan!
Vous n’avez pas de vélo? Pas de problème: il existe des systèmes de vélos partagés, comme les Villo!, à Bruxelles, dont j’ai déjà parlé dans un précédent billet. Pour une somme modique (1 euro pour un jour, 7 euros pour une semaine ou une trentaine d’euros pour l’année), la ville et les Villo! sont à vous! Personnellement, c’est mon moyen de transport de prédilection depuis quelques mois. Depuis que j’en ai eu assez d’être coincée dans les embouteillages pour faire 4 kilomètres. Au début, j’avoue que j’avais un peu de mal – dans les montées, surtout, ou sur ce qu’on appelle les faux-plats. Les premiers jours, en pleine ascension de la rue des Celtes, il m’est arrivé de me faire doubler par… des piétons (la honte). Mais il m’en faut plus pour me décourager! J’ai persévéré et aujourd’hui, les piétons, je les dépasse tellement vite qu’ils entendent un sifflement à mon passage (Zzzzzzzzzzzzzzoiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnggggggg! (ça, c’est moi qui dépasse un piéton)).
Pour les filles qui ont envie de se mettre au vélo, je recommande un site que j’adore (et la page Facebook correspondante): Elles font du vélo. Des astuces pour rester belle en pédalant, mais aussi un tas d’infos intéressantes sur la ville en deux roues!
Vous voyez, les alternatives à la voiture personnelle existent bel et bien. Le monde est en train de changer. Les consciences évoluent lentement, mais sûrement. Alors profitons de ces nouvelles solutions, pour le bien de la planète (et la beauté de nos cuisses!)!
Et si vous avez envie de me faire part de vos solutions/astuces à vous (ou de me dire que vous trouvez mon blog formidable, ou de m’envoyer un poème), laissez-moi un commentaire, ici ou sur ma page Facebook!
Je vous souhaite une merveilleuse Semaine de la mobilité – qu’elle soit riche en mouvements, internes ou externes, en découvertes, en sourires et en plaisirs!
La nomade (sédentaire)
Un petit complément d’information, chère Nomade sédentaire (c’est presque un scoop!): Villo envisage d’acquérir des vélos électriques!
Cela permettra à tous ceux qui n’ont pas les muscles aussi développés et puissants que toi de “véloter” sans difficultés dans la montée de la rue des Celtes! Et même d’arriver au terme de celle du Botanique, cauchemar de tous les cyclistes bruxellois.
Et pour ceux qui se dirigent vers le haut de la ville au départ du centre, rappelons l’existence de l’ascenseur qui débouche place Poelaert. Belle économie d’efforts garantie!
Un oubli – de taille, car j’en suis membre! – dans ta recension: Cambio!
Cambio, pour un prix certainement concurrentiel par rapport à une voiture “classique”, a des dizaines de stations à Bruxelles et propose différents types de véhicules (de la petite citadine jusqu’à la camionnette). A essayer!
Merci pour ce scoop et toutes ces infos, très cher Georges! Je te souhaite une douce journée 🙂