Cela fait un moment que vous y pensez: “et si, moi aussi, je me mettais au vélo pour aller travailler ou, au moins, pour certains de mes déplacements? C’est vrai que ça a l’air pratique. Lundi, je m’y mets!”.
Vous trouverez dans cet article quelques conseils qui pourront peut-être vous être utiles pour bien démarrer votre nouvelle vie à vélo.
Rappel du code de la route
Si vous êtes plutôt à la recherche de conseils pour vous déplacer en sécurité à vélo en ville, je vous invite à consulter mon Petit rappel du code de la route à l’usage des cyclistes (et des automobilistes).
Conseils pratiques pour se mettre au vélo à Bruxelles
Votre décision est prise. Mais par où commencer? Dois-je suivre une formation? Ça a l’air dangereux, quand même. Et comment je fais avec des enfants? Et pour les courses? Je dois mettre un casque? Comment m’orienter, et comment trouver le meilleur itinéraire à vélo?
Le vélo, neuf ou d’occasion?
Mon conseil: si vous n’avez pas encore de vélo, ne vous lancez pas dans de grandes dépenses: un vélo d’occasion fera très bien l’affaire (ou le vélo que vous avez au fond de la cave). Tâchez juste de le faire réviser chez un vélociste ou un réparateur (voir ci-dessous), question de sécurité: freins, pneus, etc.
Autre option: le vélo partagé. J’ai, pour ma part, débuté avec Villo!. Un an de Villo, je vous jure. Après ça, plus rien ne vous arrête dans la vie. Plus sérieusement, c’est bien pratique quand on hésite encore ou qu’on n’a vraiment pas la place pour stocker un vélo.
Pour trouver un chouette vélo d’occasion, allez rendre visite aux vélocistes qui en proposent – vous serez assuré d’avoir un vélo en bon état. Comptez 200 euros environ pour un très chouette vélo d’occasion chez eux.
Vous pouvez aussi consulter les sites de vente en ligne, comme 2ememain.be, mais faites attention à ne pas acquérir un vélo qui a été volé. Et une fois le vélo trouvé, passez de toute façon le faire réviser chez un réparateur avant de prendre la route, pour votre sécurité.
Le plus important, outre l’état du vélo: il faut qu’il vous plaise. Votre vélo, vous devez le trouver pratique, certes, mais aussi beau. Si si, croyez-moi, c’est important. Veillez aussi à ce que le vélo soit à votre taille (hé oui, il y a des tailles de vélo – un vélo trop petit ou trop grand pour vous ne sera pas confortable).
Plus tard, lorsque vous aurez roulé un peu, il y a de grandes chances que vous décidiez de faire de la bicyclette votre moyen de déplacement privilégié (oui oui, même si vous êtes actuellement automobiliste – c’est ce qui m’est arrivé, et j’ai même fini par vendre ma voiture au profit du vélo). A ce stade, vous aurez une meilleure idée du type de vélo qui vous convient: col de cygne (dit “vélo dame”) ou cadre droit (dit “vélo homme”)? (Je précise que ces deux expressions (“vélo dame” et “vélo homme” ne veulent rien dire: aujourd’hui, les femmes ont le droit (oui oui, le droit) de porter le pantalon (grâce à la bicyclette, d’ailleurs). Cette appellation n’a donc plus aucun sens. Donc, mesdames, si vous rêvez d’un vélo à cadre droit, faites-vous plaisir! Fin de la parenthèse.) Trouvez votre style, donc: guidon droit ou de course? Vélo hollandais ou gravel?
Vous voyez, le choix est large. Prenez votre temps pour déterminer ce qui vous plait. Observez les autres vélos, quand vous patientez au feu. Discutez avec les autres cyclistes, dans les sas vélo. Prenez votre temps, puis allez voir un vélociste, qui saura, mieux que personne, vous conseiller (oubliez les achats de vélos en ligne: faites confiance aux commerçants bruxellois!).
Le vélo, sec ou électrique?
Mon conseil: de nouveau, ne vous lancez pas dans de grandes dépenses au début. Et surtout, ne sous-estimez pas vos forces et vos muscles, quels que soient votre âge ou votre condition physique.
Si vos distances de déplacement restent modérées, comme c’est le cas de l’immense majorité des déplacements effectués à Bruxelles, ne vous ruez pas sur l’électrique (plus cher à l’achat et à l’entretien), un vélo sec fera parfaitement l’affaire. Les premiers jours, vous aurez un peu mal aux fesses, et aux cuisses. Mais très vite (plus vite que vous ne le pensez), vos trajets deviendront de plus en plus faciles, et la souffrance laissera place au seul plaisir.
Vous avez peur de transpirer? Si vous roulez à votre rythme (ce n’est pas une course) et que vous vous habillez comme il faut (vous apprendrez, avec l’expérience), aucune raison pour que cela arrive.
Pourquoi je vous recommande le vélo sec? C’est moins cher, déjà. Mais surtout, le principal avantage du vélo, c’est son autonomie absolue: son seul et unique moteur, c’est vous. Jamais de panne de batterie.
Bien entendu, si les distances à parcourir sont plus longues, ou si le vélo sec ne vous convient pas, optez alors pour un électrique.
Et le vol de vélo?
C’est un problème connu, à Bruxelles comme ailleurs, c’est vrai. Voici quelques conseils pour limiter les risques et vous protéger:
- Prenez une assurance vélo: on en trouve de plus en plus. Comptez en moyenne 70 euros par an pour un vélo d’une valeur de 2000 euros.
- Faites enregistrer votre vélo sur la plateforme mybike.brussels
- Chez vous, rangez votre vélo à la cave, mais attachez-le. Si vous n’avez pas de cave, rangez-le, si possible, dans votre appartement ou votre maison.
- Si vous n’avez pas de cave ou la possibilité de le ranger chez vous, demandez un emplacement dans un box à vélos dans votre quartier via la plateforme Cycloparking. Prix: 60 euros/an.
- Procurez-vous un bon cadenas (voire deux). Le cadenas en U est censé être le plus résistant.
- En rue, veillez à toujours bien attacher votre vélo (suivez les conseils de ProVélo)
Dois-je porter un casque et un gilet fluo?
Ni le casque, ni le chasuble ne sont obligatoires en Belgique. C’est une question de choix personnel. Ne comptez pas sur moi pour vous influencer dans un sens ou un autre. Il est des questions, dans la vie, qui doivent être laissées au libre arbitre de chacun. Le casque et les chasubles en font partie.
Et s’il pleut?
La nature est bien faite: la peau est étanche. Si si! Bon, plus sérieusement, comme le dit le dicton: il n’y a pas de mauvais temps, juste des mauvais équipements. Une veste imperméable, un surpantalon de pluie, si vraiment il pleut fort, et une casquette pour me protéger les cheveux. Voilà mon équipement à moi. Trouvez celui qui vous convient et vous verrez que ce n’est pas un peu d’eau qui vous arrêtera.
Et je fais comment avec mes enfants?
De nouveau, je ne peux que vous conseiller d’aller discuter avec un vélociste. Il pourra vous conseiller sur la solution la plus adaptée, si vos enfants n’ont pas encore l’âge de rouler sur leur propre vélo.
Parmi les solutions qui existent, vous avez la simple installation d’un siège enfant sur le vélo, le vélo “long tail”, les différentes sortes de vélo cargo, etc.
Avertissement: les enfants adorent ça, être transportés à vélo! Le retour en arrière sera impossible une fois que vous aurez commencé 😉
Il y a un an jour pour jour je suis allé chercher mon cargo. Il a aujourd’hui 5300km.
Depuis, une voiture en moins et la seconde qui ne bouge presque plus.
Depuis je transporte adultes et enfants.
Depuis je fais les courses à vélo.
Depuis …
Depuis …
Depuis …#SolutionVelo pic.twitter.com/MdEo9Hcxx3— ABrys@home (@Abrys59) October 2, 2019
Et pour les courses? Et si je dois transporter des choses?
Vous pourriez être étonné de tout ce qu’on peut transporter à vélo.
Pour les courses, le plus simple, ce sont les sacoches (aussi appelées “fontes” en Belgique): vous les installez soit de manière fixe, soit de manière facilement détachable, sur le porte-bagages. Là encore, votre meilleur allié sera votre vélociste, qui pourra vous conseiller selon vos besoins.
Pour transporter votre ordinateur et autres affaires de tous les jours, vous pouvez opter soit pour une sacoche adaptée à installer sur le porte-bagages, soit pour un sac à dos. Testez et voyez ce que vous préférez – de nouveau, c’est une question de goût personnel.
Vélo urbain et sécurité: vaincre vos appréhensions
La peur du trafic. La peur de se faire renverser. C’est sans doute le second frein à la mise en selle, après le vol de vélo. A Bruxelles, n’importe qui peut se déplacer à vélo. Vraiment. Et, de nouveau, il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour débuter.
Je vous invite à consulter mon petit guide de survie à l’usage des cyclistes urbains pour découvrir (ou vous remémorer) les règles de base du code de la route, ainsi que quelques astuces pour veiller à votre sécurité.
Vélo et code de la route – une formation?
Si vous n’avez jamais roulé à vélo en ville et que, comme beaucoup de gens, vous appréhendez, il existe de super formations organisées par Pro Vélo et le Gracq, à Bruxelles. Vous trouverez tous les détails et les adresses, de même que quelques conseils de prudence, dans ce Petit guide de survie à l’usage des nouveaux cyclistes urbains.
Il est normal d’appréhender le vélo à Bruxelles si vous avez l’habitude de vous déplacer en voiture, à pied ou en transports en commun. Avant de vous lancer, je vous invite à vous rafraîchir la mémoire avec ce Petit rappel du Code de la route à l’intention des cyclistes (et des automobilistes), ou encore mes bonnes résolutions prises en 2019 et que j’ai réussi à tenir jusqu’à aujourd’hui, avec quelques précieux conseils pour rester zen en toutes circonstances. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube: j’y publie régulièrement des vidéos de mes trajets à vélo, avec des conseils pratiques pour se déplacer en toute sécurité.
Trouver le bon itinéraire à vélo à Bruxelles
Vous verrez que parfois, il est plus intéressant, lorsqu’on se déplace à vélo à Bruxelles, de faire un petit détour pour arriver à destination, histoire de trouver un itinéraire plus sécurisant. Au début, n’hésitez pas à préparer votre itinéraire à l’avance. Plusieurs outils vous sont proposés à Bruxelles:
- La carte interactive Bike For Brussels: indiquez votre point de départ et votre destination, puis faites votre choix parmi les 3 itinéraires proposés – Réseau, pour privilégier le réseau de pistes cyclables et d’Itinéraires cyclables régionaux, Loisir, si vous avez envie de jolis chemins et de prendre votre temps, Navette, pour le trajet maison-travail.
- La carte Mobigis: sélectionnez “Vélo” dans la colonne de gauche, puis les options désirées dans le menu qui apparaît alors. Vous pourrez, par exemple, visualiser en un coup d’oeil l’ensemble des aménagements cyclables, selon leur type. Pratique si vous débutez (ou si vous êtes curieux).
- Les applis: pour vous orienter en chemin, différentes applis existent: il y a Google Maps, bien sûr, mais aussi Géovélo, ou encore Bike Citizens, spécialement conçue pour des trajets optimisés en ville. Ici aussi, vous avez le choix entre différents types de trajets, du plus sécurité au plus rapide (et su vous voulez tracer un trajet plus long ou plus élaboré, j’ai confectionné deux petits tutos, l’un pour apprendre à tracer soi-même sur Komoot, l’autre pour trouver de chouettes itinéraires (touristiques).
- La carte vélo (papier) Bike For Brussels: c’est toujours bien de l’avoir à la maison.
- L’excellent “Vélotaf, mode d’emploi du vélo au quotidien“, de Jérôme Sorrel, avec des illustrations par Eve Coston. Une petite merveille, hyper complet et disponible dans toutes les bonnes librairies bruxelloises.
Et une fois que vous serez devenu accro au vélo, vous aurez envie d’aller plus loin, et de vous lancer dans le cyclotourisme. Vous commencerez par un tour d’une heure, aux abords de Bruxelles, puis, vous partirez pour quelques heures et enfin, un jour, vous vous lancerez dans un grand voyage à vélo, en Belgique ou ailleurs. Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon petit guide d’initiation au cyclotourisme, ou comment voyager près de chez soi, ou cet autre article pratique pour apprendre à tracer vos propres itinéraires pour sortir de Bruxelles et vous mettre au vert.
Voilà, j’espère que ces informations auront fini de vous convaincre. Comme je le dis souvent ici et ailleurs, le vélo, en plus d’être source de joie et de liberté, est le mode de déplacement le plus pratique, le plus rapide et le plus efficace en ville. Comme dit plus haut, il n’y a jamais eu de meilleur moment qu’aujourd’hui pour se lancer à Bruxelles, les véloteuses et les véloteurs n’ayant jamais été aussi nombreux. Et dites-vous que la meilleure sécurité du cycliste, c’est le nombre de cyclistes: plus nous sommes nombreux, plus nous sommes pris en considération par les autres usagers de la route. Prenez votre place sur la chaussée, respirez et, surtout, souriez. Parce que le sourire est contagieux, et qu’il est des contagions qu’il est sage de favoriser…
Hello !
Merci pour cet article !
Aurais-tu des recommandations pour un support GSM ? (fonctionnant aussi avec vélo de route avec un diamètre guidon plus large)
A bientôt !
Manu
Merci à toi!
J’utilise le support QuadLock depuis plusieurs années et j’en suis ravie. Il s’adapte à la plupart des cintres à ma connaissance. Faut aller voir leur site, ils ont plusieurs modèles en fonction de ton tél.
Bonne route! 🙂
Concernant le casque et le gilet fluo: certes c’est à chacun d’exercer son libre arbitre, mais cela n’empêche pas de signaler que c’est un vrai plus en matière de sécurité… J’y ajouterais aussi les feux clignotants (même de jour).
Après effectivement chacun fait ce qu’il lui plaît plaît plaît